Ce n'est jamais très risqué de se lancer dans un Goncourt des Lycéens, et je prends de plus en plus de plaisir à découvrir les différents ouvrages qui ont obtenu ce prix. En 2010, Mathias Enard était ainsi récompensé avec ce titre, Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants, qui trône depuis un moment déjà dans ma bibliothèque et que je n'avais encore pas eu l'occasion de lire. CaroLire me donne l'excuse parfaite pour enfin me lancer dans cette histoire.
On peut dire que cet ouvrage est un condensé d'originalité. L'histoire, pour commencer, relate une période de la vie du célèbre Michel-Ange, quelques années avant qu'il ne peigne ses chefs-d’œuvre de la chapelle Sixtine. Se sentant abandonné par le pape Jules II dont il doit réaliser le tombeau, Michel-Ange accepte de se rendre auprès du sultan Bajazet, à Istanbul, afin de construire un pont sur la Corne d'Or. Entre le travail même de l'artiste, débordant de génie et de passion, et sa découverte de ce pays si exotique et différent du sien, les chapitres vont nous plonger dans un doux rêve oriental dont on ne se réveillera qu'à la fin du livre. Car l'originalité de ce roman réside également dans sa construction en très courts chapitres, et dans la poésie qui s'en dégage crescendo jusqu'au point final.
Je n'ai aucune réserve concernant cet ouvrage, car même si on est dérouté par les premières minutes de lecture, l'envoûtement arrive suffisamment tôt pour nous happer et nous laisser avec un sentiment de douce mélancolie au moment de replacer ce chef-d’œuvre dans la bibliothèque... Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants est un véritable conte enchanteur, à lire, à découvrir, à savourer.
5 étoiles, sans hésiter !
1 commentaire:
Il fait l'unanimité celui-ci pour l'instant ! ^_^
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