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vendredi 26 juin 2015

11e session : le bilan


La 11e session s'est achevée il y a déjà un moment, mais le temps semble filer bien plus vite que notre plume !
Au cours de cette session, Neil Gaiman avait enchanté tous les lecteurs qui s'étaient aventurés au bout de ce chemin où semble se trouver un océan. L'auteur nous avait en effet permis le temps d'un instant de nous retrouver enfant, et de replonger dans cette atmosphère si particulière, entre réalité rêvée et irréel cauchemardé, entre monde peuplé de créatures étranges et monde incompréhensible des adultes. On y avait saisi la main du narrateur pour ne plus la lâcher, et même ne plus vouloir quitter la ferme de son amie Lettie. Mais nous ne sommes pas Peter Pan, hélas ! Et la lecture terminée, il nous a fallu retourner à notre vie d'adultes, avec, de temps à autre, quelques réminiscences de ce roman en tête.
S'il fallait conclure, ce serait en soulignant le bon accueil qui a été fait jusqu'à présent à Neil Gaiman dans ce club de lecture. Cela fait la 2e fois qu'il remporte un franc succès unanime auprès des lecteurs. À croire que ses romans sont une valeur sûre et riment avec promesse d'un très bon moment.
Vivement le prochain roman de l'auteur alors…

Note : ******

mardi 24 mars 2015

L'Océan au bout du chemin, par Ellane

L’océan au bout du chemin [The ocean at the end of the lane], Neil Gaiman, Au diable Vauvert / LITT.GENERALE, 314 pages, SF, Horreur et Fantastique / Littérature américaine

Un homme, à l'occasion d'un enterrement, a l'envie de prendre l'air avant de partager les condoléances des amis et de la famille. Sa voiture le conduit dans le village où il a passé son enfance. Il retrouve sa maison. Bien sur, elle a été repeinte, et d'autres personnes l'habitent. Mais à l'époque, quand il avait 7 ans, sa sœur et lui partageaient la même chambre. Sa première chambre, avec le lavabo jaune juste à la bonne taille, était louée pour la nuit ou plus longtemps à des voyageurs de passage, améliorant ainsi les revenus du foyer.

Tout avait commencé avec le prospecteur d'opales, qui louait cette chambre dans sa maison, et qu'on a retrouvé dans la voiture de son père, asphyxié par les fumées du pot d'échappement qui se déversaient dans l'habitacle. Lettie, une grande fille de 11 ans qui habitait à proximité du drame, avait pris le jeune garçon sous son aile, pour lui donner du lait tout juste sorti du pis de la vache, et du porridge. Puis elle l'avait emmené à l'océan, au bout du chemin. A première vue, ça ressemblait plutôt à une mare aux canards, mais il parait que les Hempstock l'avaient traversé quand ils étaient arrivés du Vieux Pays.

Je suis une grande fille maintenant. C'est moi qui raconte des histoires à mes enfants. Mais quand je lis un livre de Neil Gaiman, je me sens rajeunir à vue d’œil, je me rappelle que gamine, dans ma façon de voir le monde, le "rationnel" et "l'irrationnel" avaient des frontières très très poreuses, voire des frontières mouvantes, voire pas de frontière du tout... Et bien, L'océan au bout du chemin, c'est un peu ça, cette ambiance, ce retour dans un monde qui, comme on ne le comprend pas très bien, coexiste sur plusieurs plans en même temps.

Je n'ai pas honte de l'avouer : N. Gaiman est un des rares auteurs à arriver à me faire croire que la mare aux canards au bout du chemin est un océan, traversé par la famille de Lettie lorsqu'elle est partie du Vieux Pays, entrainant dans son voyage toutes sortes de créatures. Il est le seul à me faire croire que la gouvernante est l'une de ces créatures, une puce comme dit Lettie. Je n'ai aucun mal à imaginer sa toute puissance ! Et je crois dur comme fer que, pour l'empêcher de lire dans les pensées ou de deviner notre plan pour lui échapper, il faut lire des romans ou chanter des chansons ou réciter de vieux poèmes. Enfin, j'ai une confiance entière en Lettie, elle qui parle le vrai langage, celui qui créée le monde !

Le monde est merveilleux et terrifiant, et Gaiman lui redonne toute sa fraicheur dans cette splendide histoire poétique, onirique et effrayante que l'on quitte un brin nostalgique. Et si l'aventure continuait... Après tout, qui sait, au bout de ce chemin, se trouve peut-être une mare aux canards dans lequel se cache un océan que l'on transporte au fond d'un seau ?


Ma note : ***** (et plus !)

Les souvenirs d'enfance sont parfois enfouis et masqués sous ce qui advient par la suite, comme des jouets d'enfance oubliés au fond d'un placard encombré d'adulte, mais on ne les perd jamais pour de bon.

Les adultes ne devraient pas pleurer, je le savais. Ils n'avaient pas de mères pour les consoler.

mercredi 11 février 2015

L'Océan au bout du chemin, par Tara




Neil Gaiman a écrit ici un roman sur l'enfance mâtiné de fantastique qui se trouve être un petit bijou faisant honneur à ses talents de conteur, à son âme d'enfant, à sa faculté à mêler quotidien et étrange d'une plume que je trouve très évocatrice. Un petit bijou, donc,  que j'offrirai certainement à d'autres lecteurs pour le faire découvrir, tant il m'a enchantée.
Un deuil est l'occasion pour le narrateur adulte de revenir dans la région de son enfance et de refaire des chemins qu'il pensait presque oubliés. Comme celui qui mène à la ferme Hempstock, où son amie Lettie vivait autrefois avec sa mère et sa grand-mère. Et derrière la ferme, il y a cette mare...cette mare tout à fait banale d'apparence, cette mare très simple,  dont Lettie disait qu'elle était un océan, que sa mère, sa grand-mère et elle avaient traversé autrefois pour venir du vieux pays....
Pour le narrateur,c 'est le début des souvenirs qui remontent et pour le lecteur, le début d'un roman palpitant qui rend la saveur de l'enfance, l'enfance telle qu'elle est réellement, pas telle que les adultes la présentent, une enfance d'après midi dans les arbres avec un livre, mais aussi une enfance qui peut être sauvage, cruelle, où les monstres ne sont pas si loin et où les grands finalement ne servent pas toujours à grand chose...
C'est assez court,   difficile d'en dire beaucoup sans déflorer l'intrigue,quoiqu'à vrai dire, beaucoup de visiteurs de Caro-lire ont déjà du le dévorer vu les posts tout à fait encourageants des Caroline,  mais c'est tout simplement enchanteur et je ne peux qu'encourager les lecteurs éventuels à l'ouvrir!


Ma note: *****

mardi 20 janvier 2015

L'Océan au bout du chemin, vu par Gaenaria

Pendant un enterrement, un homme se retrouve non loin de là où il a vécu enfant. Il s'échappe de cette journée pesante pour aller retrouver les lieux de son enfance, et notamment la mare située derrière la maison de sa voisine, que cette dernière appelait l'Océan. C'est ici qu'il y a vécu des événements bouleversants alors qu'il n'avait que 7 ans, qu'il avait encore peur du noir, et que Lettie était venue l'aider dans une étrange affaire. Les souvenirs lui reviennent comme jamais auparavant.

Le pitch est un peu plan plan et ne laisse absolument pas entrevoir la petite perle qu'il recèle. Si vous aimez Alice au pays des merveilles, et l'univers de Tim Burton, vous devriez aimer Neil Gaiman. Même si son univers est encore autre chose, ses histoires vous plongent dans une atmosphère à la fois angoissante et pourtant familière, d'autant plus pour ce roman qui parle de l'enfance. Il vous fera renouer avec cette époque troublante où vous viviez dans un double monde, celui des adultes et le vôtre, et où coexistaient d'étranges créatures que vous seul pouviez percevoir avec le monde non moins étrange et difficilement compréhensible de vos parents. Bref, c'est un petit bijou de sauvagerie cruelle peuplé de créatures non moins horribles, où le merveilleux cauchemardesque est un réel pour l'enfant qui ne laisse qu'une infime trace onirique dans les souvenirs embrumés de l'adulte. Sauf lorsqu'on se trouve près d'une mare qui est en fait un océan, et que les souvenirs affluent, aussi précis que lorsqu'ils étaient vécus, pour revivre pendant un instant le monde étrange de l'enfance.
J'ai adoré ! Ne serait-ce que pour ce beau cadeau de revivre l'ambiance si particulière de l'enfance, où les personnages de nos livres, où nos jouets et les monstres de nos cauchemars n'étaient pas qu'une lubie de l'esprit mais participaient pleinement à notre réalité.
À lire absolument, un coup de cœur c'est certain !

Ma note : ***** (voire même * en plus !)

vendredi 2 janvier 2015

11e session - Rétrospective 2014




Thème : Et oui, 2014 est terminée, et nous voici bel et bien en 2015 ! Mais malgré nos nombreuses lectures, trop de nouveautés de l'année dernière sont passées au travers des mailles de nos filets, et il est temps d'y remédier ! Cette 11e session de CaroLire sera donc consacrée aux nouveautés 2014 !


Le lauréat :

http://www.babelio.com/livres/Gaiman-Locean-au-bout-du-chemin/619221
Catégorie Fantastique-Horreur : 
L'Océan au bout du chemin, de Neil Gaiman

"J'aimais les mythes. Ils n'étaient pas des histoires d'adultes et ils n'étaient pas des histoires d'enfants. Ils étaient mieux que cela. Ils étaient, tout simplement." De retour dans la maison de sa famille pour des obsèques, un homme encore jeune, sombre et nostalgique, retrouve les lieux de son passé et des images qu'il croyait oubliées. Le suicide d'un locataire dans une voiture au bout d'un chemin, sa rencontre avec une petite voisine, Lettie, qui affirmait alors que l'étang de derrière la maison était un océan.
Et les souvenirs de l'enfance, qu'il croyait enfuis, affluent alors avec une précision troublante...
Ce sont les souvenirs d'un enfant pour qui les histoires existent dès qu'on les croit et qui se réfugie dans les livres pour échapper aux adultes, un enfant pour qui les contes sont sa réalité. Gaiman nous plonge ainsi dans l'univers de l'enfance en même temps que dans celui des contes anglo-saxons, dont il a une connaissance érudite.
Mais plus encore, il nous convie à une relecture de l'influence des contes sur notre enfance, une réflexion sur la mémoire et l'oubli, et ce qui demeure d'enfance en nous. Fidèle à son imaginaire féérique, Neil Gaiman est un créateur d'archétypes que Stephen King qualifie de "trésor d'histoires". Il épure ici sa phrase et ses possibilités narratives pour nous procurer une émotion toute nouvelle, inédite, dans ce roman court, très personnel, qui dévoile sans doute beaucoup de lui et démontre tout le génie littéraire qui lui a valu le convoité Book of the Year décerné à ce roman par les lecteurs anglais.


Les malheureux "perdants" :

Littérature générale :
L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage, de Haruki Murakami ;
Les Luminaires, d'Eleanor Catton

Science-Fiction :
Un éclat de givre, d'Estelle Faye ; Les âmes envolées, de Nicolas Le Breton

Fantasy :
Étiquette et espionnage T1, de Gail Carriger ; Qui a peur de la mort ?, de Nnedi Okorafor

Polar-Thriller :
Moriarty, d'Anthony Horowitz ; Chiens enragés, de Marc Charuel

Fantastique-horreur :
Notre-Dame des loups, d'Adrien Thomas

Main innocente :
Éloïse

Dépôt des critiques : avant le 31 mars

Bonne lecture à tous !