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vendredi 15 janvier 2016

13e session - La Dame en blanc, par Nakiami

J'avais déjà entendu parler de W. Wilkie Collins, en grand bien, mais je n'avais jamais eu l'occasion de me plonger dans l'une de ses œuvres. Mais c'est sans compter sur notre super club de lecture, qui a bien fait de remédier à la situation !

Je ne reviendrai pas sur le synopsis, déjà bien décrit précédemment. J'ai adoré cette lecture, mais peut-être pas autant qu'Ellane et Gaenaria... J'ai eu en effet un peu de mal à entrer dans l'histoire. J'ai trouvé le début peu racoleur, et assez lent. Mais je vous conseille grandement de persévérer un tout petit peu si vous êtes dans le même cas que moi, car la suite est bien loin d'être décevante, au contraire !

C'est au final un vaste roman que nous offre là monsieur W. Wilkie Collins. À la fois histoire d'amour, d'amitié, intrigue familiale et politique, et portrait de la société anglaise du XIXe siècle, La dame en blanc a tout d'un grand roman haletant et plein de suspense, qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière ligne. L'histoire est racontée par ses différents protagonistes, qui nous relatent chacun à leur tour les événements les concernant, ce qui pousse le lecteur à découvrir petit à petit les différents tenants et aboutissants de cette histoire, qui est loin d'être simple. Et je peux vous dire que, même si on assemble assez facilement toutes les pièces de ce puzzle, il manquera toujours un petit détail qui fera toute la lumière sur cette affaire. Suspense garanti !

Beaucoup disent de monsieur W. Wilkie Collins qu'il est le précurseur du thriller, et cette lecture, pourtant bien loin d'un thriller d'aujourd'hui, m'a totalement convaincue de cette affirmation. Un roman à découvrir absolument.

Ma note : ****

mardi 5 janvier 2016

13e session : La Dame en blanc par Gaenaria

J'aimais auparavant cet auteur : désormais je suis proche de la vénération ! Moi qui suis une inconditionnelle d'Hitchcock et compagnie, j'ai pris un réel plaisir, et je dirai même un plaisir certain à la lecture de ce pur chef d'œuvre (et je pèse mes mots). Ma première lecture terminée de 2016 et mon premier coup de cœur : l'année commence bien !!!

Je ne reviendrai pas sur l'histoire, que je n'aurai peut-être pas autant développée qu'Ellane histoire de laisser vraiment le plaisir d'une totale découverte de l'histoire.
Je serai pourtant plus catégorique qu'elle et beaucoup moins nuancé : j'ai adoré et mon jugement est définitivement miné par cet amour inconditionnelle de l'écriture merveilleuse de ce merveilleux auteur, de son art incroyable du thriller, de sa fabuleuse maîtrise du récit bien mené avec la bonne dose de tension et de romance comme il faut.
J'avais été enchantée par la lecture d'autres titres de cet auteur anglais contemporain de Dickens : Pierre de Lune, L'Hôtel hanté, Une belle canaille. Et l'on m'avait vanté ce roman que l'on disait bien supérieur à ces lectures déjà fort sympathiques. Ce n'est que trop vrai !

Il faut absolument lire ce chef d'œuvre incontournable de la littérature anglaise. La traduction de libretto me semble tout à fait honnête, puisque je me suis complètement délectée de cette lecture : l'écriture est un total bonheur, les mots s'enchaînent avec aisance et même lyrisme, on se plairait presque à le lire à haute voix rien que pour le plaisir des mots et de la langue à la musique si juste ! Quant à l'histoire, la quatrième ne ment pas : c'est bien les prémices du thriller parfaitement bien mené. On apprécie le début de l'histoire et surtout la scène saisissante entre la dame en blanc et le héros : la tension est vraiment à son comble et l'on sursaute presque avec ce jeune professeur de dessin qui, en pleine nuit, sur une route déserte baignée de brouillard londonien à souhait, se voit interpeller par une dame toute de blanc vêtue et qui semble perdue. On est entre le spectre anglais et la légende bretonne, en plein atmosphère étrange et surnaturelle des spirits qui ont contrebalancé l'univers mécanique et matérialiste de l'industrialisation anglaise. On lit à toute vitesse en retenant son souffle et on espère bien sûr davantage de tension. Puis on passe à la douce romance, qui taquine le tragique, pour enfin retomber dans le pur thriller où la fragilité féminine doit faire face aux machinations vénales d'un homme sans vergogne. L'on traverse les méandres de cette histoire complexe, non pas par la voix impersonnel d'un narrateur omniscient, mais par les voix des différents acteurs selon leur implication au moment de l'action. C'est d'ailleurs là tout le génie de l'auteur qui apporte à l'histoire une dimension beaucoup plus personnelle et crédible en donnant à chaque situation toute sa densité possible et la tension portée par celui-là ou celle-là même qui l'a vécue. On frémit au rythme du battement de cœur de Marian, de Walter et même des autres personnages parfois plus secondaires qui sont confrontés à la même histoire mais apportent chacun leur tour le grain de sable qui renforce l'édifice. Le lecteur est totalement impliqué, et sa main tremble comme celle qui écrit ces lignes et lui confie ses peurs, ses angoisses, à la lumière d'une chandelle qui vacille, alors que la plume gratte fébrilement. On épie, on attend au détour de la ligne la révélation qui fera basculer le tout dans l'horreur ou l'indicible. Hitchock lui-même ne pourrait le nier : c'est un grand maître du thriller angoissant qui nous livre ici ce roman incroyable.

À lire tout de suite, sans tarder !!! (quoi, vous n'en êtes pas encore au chapitre 2 alors que vous finissez de lire ces lignes ?)

Ma note : ***** et plus car grande affinité ! 

mercredi 2 décembre 2015

13e session - La Dame en blanc, par Ellane

La Dame en blanc [The woman in white], W. Wilkie Collins, format Kindle, 571 pages, Romans Policiers et Thrillers / XIXème / Littérature anglaise


Walter Hartright, jeune professeur de dessin plutôt modeste, est embauché pour enseigner le dessin à deux jeunes filles dans une propriété isolée du reste du monde, Limmeridge House. En route pour son futur lieu de travail, il fait une rencontre de nuit étrange : une femme toute de blanc vêtue lui tient des propos assez incompréhensibles mais qui retiennent son attention, puisqu'ils évoquent Limmeridge House. Lui paraissant sympathique et un peu perdue, il la raccompagne à Londres, avant d'apprendre un peu plus tard que cette femme fragile s'était échappé d'un asile.

À Limmeridge House, la vie de Walter parait bien douce : il est accueilli comme un hôte dans cette belle propriété, le maitre du domaine, souffreteux, passe son temps seul dans sa chambre, et il s'entend fort bien avec ses deux élèves, demi-sœurs, la belle Miss Laura Fairlie et l'intelligente et énergique Miss Marian Halcombe. Miss Fairlie, qui ressemble étrangement, en plus jolie, à la fameuse dame en blanc, ne laisse pas indifférent le jeune professeur, et elle-même est assez attiré par ce dernier. Mais outre les différences de statut social, Miss Fairlie est promise à un autre homme. Ses fiançailles approchant, elle reçoit une lettre anonyme la mettant en garde contre son futur mari. Walter et Miss Halcombe enquêtent au village, et entendent rapidement des rumeurs à propos d'un fantôme qui hanterait le cimetière, un fantôme vêtu tout de blanc.

Mon club de lecture m'aura amené cette année encore à faire de très belles découvertes. Sans lui, je n'aurais probablement jamais exhumé des années passées ce très sympathique ouvrage. Quel délice de se plonger dans ces pages à l'élégante écriture et au suspense angoissant ! Ancêtre du thriller, histoire d'amour, peinture de mœurs de l'Angleterre du 19ème siècle, La Dame en blanc est un peu de tout cela. Au travers de la reconstitution chronologique, à la manière de celles dont  se servent les forces de police, des faits déroulés autour de Miss Fairlie, W. Wilkie Collins fait la part belle au mystère, aux secrets de famille, aux anciennes propriétés pleines de pièces et recoins... Cette reconstitution fait intervenir  différents témoins (Hartright et Halcombe, bien sur, mais aussi un avocat, une gouvernante...) et s'appuie sur différents supports (journaux intimes, procès-verbaux...). L'alternance des points de vue rythme naturellement le récit et amène le lecteur à revenir sur ce qu'il a appris pour lui donner un nouveau sens quand de nouveaux évènement corroborent ou contredisent les évènements et suppositions précédents.

Après un démarrage assez "fleur bleue", le temps de planter le décor et les personnages fort réussis d'ailleurs (une mention spéciale à Miss Halcombe, qui détonne dans la paysage de la société anglaise d'époque, et à l'oncle hypocondriaque égocentré !!), le suspense et la tension psychologique s'installent et ne lâchent plus le lecteur tout au long de la lecture.

J'avoue avoir deviné assez vite une grande partie du fin mot de l'intrigue, et puis l'histoire d'amour est un peu trop fleur bleue (ah, si seulement Walter avait délaissé de beaux yeux bleus au profit de la beauté intérieure de Marianne), le deus ex-machina final est peut-être un chouïa tiré par les cheveux, mais franchement, le plaisir est là : le plaisir d'une vraie bonne histoire, maitrisée de bout en bout par la main de maitre de W. Wilkie Collins, et racontée merveilleusement bien...  La Dame en blanc mérite bien sa 28e place au classement des cent meilleurs romans policiers de tous les temps établie par la Crime Writers' Association en 1990. Et moi, j'en redemande !!

Ma note : 4,5


Ainsi avait disparu le fantôme habillé de blanc qui hanta ma vie. Comme une ombre, elle m'était apparue dans la nuit ; comme une ombre, elle s'était évanouie dans la solitude de la mort.

vendredi 2 octobre 2015

13e session - Un peu de couleur avant l'hiver !


Thème : Bon, ça fait déjà quelques jours (semaines ?) qu'on a ressorti les gros pulls, les blousons, les chaussettes bien chaudes... L'été est décidément bien terminé, nous voilà aux portes d'un nouvel hiver parisien, grisailleux et triste. Donc, pour ne pas se laisser abattre, cette dernière session de l'année sera une session toute en couleurs !


Le lauréat :
Catégorie Polar-thriller : 
La Dame en blanc, de Wilkie Collins

Les Français avaient oublié ce roman, ancêtre de tous les thrillers, qui fascinait Borges et rendit jaloux Dickens (roman publié ici pour la première fois en version intégrale). Il nous révèle une sorte de "Hitchcock de la littérature" : suspens, pièges diaboliquement retors, terreurs intimes, secrètes inconvenances - rien n'y manque. Pourtant le chef-d’œuvre de Collins n'a jamais cessé d'être dans les pays anglo-saxons un succès populaire : l'un des plus sûrs moyens, en tout cas, d'empêcher l'innocent lecteur de dormir.


Les malheureux "perdants" :

Littérature générale :
Les Reines pourpres, de Jean-Louis Fetjaine
La charrette bleue, de René Barjavel

Science-Fiction :
Black man, de Richard K. Morgan
Le cabinet du Dr Black, de E.B. Hudspeth

Fantasy :
Pays rouge, de Joe Abercrombie
Contes de la fée verte, de Poppy Z. Brite

Polar-Thriller :
Étrange suicide dans une Fiat rouge à faible kilométrage, de L.C. Tyler

Fantastique-Horreur :
Whitechapel, de Sarah Pinborough
Peur bleue, de Stephen King


Main innocente :
Leo


Dépôt des critiques : avant le 31 décembre

Bonne lecture à tous !