dimanche 14 avril 2013

Vivants, par Tara

 Vivants de Isaac Marion (Bragelonne, 2012)



Pour la première fois, je tente la session de CaroLire et c'est avec un roman dont apparemment tout le monde a entendu parler (62 critiques sur Babelio), mais que je ne connaissais ni d’Ève ni d'Adam, comme quoi rien ne vaut les défis pour découvrir de nouvelles choses.
 Dans un monde post-apocalyptique où les vivants vivent dans des stades reconvertis en bunkers, où le ciel a perdu ses avions et où les zombies traquent leur prochain dîner, R ne se souvient plus de celui qu'il était avant. Avant de manger des cerveaux; avant d'élever des petits zombies pour leur apprendre à chasser les humains, avant de vivre dans un aéroport avec d'autres tels que lui, à peine décomposés, et les Osseux, ceux dont toute la chair a déjà disparu.
Seulement R change, peu à peu, et le jour où il sauve une jeune humaine, la ramène, la cache, la protège, c'est le début d'une nouvelle ère et de profonds bouleversements, pour les deux camps, Roméo et Juliette, les morceaux en décomposition en plus.

Vivants ne se préoccupe pas tellement du pourquoi ou du comment de la société que nous découvrons: tout est écrit du point de vue d'un être qui ne se souvient plus de l'avant. Disons tout de suite que ça pose le ton du roman: jamais l'auteur ne s'interroge sur le pourquoi, ni de l'épidémie, ni de la différence de R, ni des questions que celui se pose, ni de sa capacité à passer au dessus de sa faim pour épargner la jeune femme. Si cela permet d'entrer directement dans l'histoire, que personne ne s'attende à de longues scènes d'exposition ou à des flashbacks explicatifs plein de virus échappés d'un laboratoire; ça finit par affadir l'ensemble.

Pour être honnête,cela rend même le livre assez frustrant: passé la bluette fantastique modèle zombie, on aimerait un scénario un peu plus consistant que le classique 'Regardez comment l'amour conquiert tout, même l'envie de manger son prochain'.
Le livre se lit très vite, écriture fluide, scénario simple, mais si on le dévore facilement, ça gêne un peu ensuite: passé le milieu, le lecteur s'est habitué aux petits déjeuners d'organe et réclame un scénario plus fouillé.

Cela reste une lecture agréable, quelque chose comme un roman de vacances, sympathique mais pas marquant et pas du tout capable de bouleverser tout un genre littéraire, en tout cas par pour moi.


Ma note : **

2 commentaires:

Gaenaria a dit…

Merci pour ton post ^_^
Bon, d'après tes commentaires, c'est un roman d'ado qui se lit bien sans plus quoi… Ys a été voir le film, je serai curieuse de savoir ce qu'elle en a pensé aussi…

Nakiami a dit…

Merci Tara, belle entrée en matière ! Tu as juste oublié la note du livre ;)
Moi j'ai vu le film alors que je n'ai pas encore lu le livre (bouh je sais), donc je sais à peu près à quoi m'attendre, mais j'espère quand même que le livre est mieux !

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