Dans le cadre de la 2e session CaroLire, ce roman de Peter Saxon a été sélectionné.
Et comme c'est aujourd'hui Mardi Gras, et qu'on colle parfaitement au thème de cette 2e session, voici ma critique.
Il m’avait toujours intrigué, peut-être par l’association peu avenante, et pour moi intriguante, de “vampires” et de “Finistère”, d’un lieu bien trop réel et trivial à mon goût pour être associé à l’irréel et au fantastique, un peu comme un titre racolleur ne promettant que médiocrité et pâle ersatz. La curiosité l’emportant (très souvent dans mes lectures), et pour jouer le jeu de notre blog, je me suis lancée dans ce roman avec une certaine méfiance, mais l’esprit ouvert, toute prête à être agréablement surprise.
Nicolas Brooke vient de vivre une nuit dramatique, au coeur de la Bretagne la plus sombre : son amie Margot a disparu au cours d’un carnaval orgiaque, auquel ils assistaient presque malgré eux dans un village perdu, et qui mettait en scène un loup vert qui semblait être le maître de cette fête. Les autorités, quelles qu’elles soient, se refusent à lui venir en aide et à prêter un quelconque crédit à son récit. Certains lui ont conseillé de s’adresser aux Gardiens, sorte de professionnels des cas désespérés, incroyables et fantasques. Ceux-ci acceptent d’aider le jeune anglais, et Steven Kane, l’un des membres de cette organisation, se rend bientôt sur place, en Bretagne, pour mener l’enquête.
Je n’ai pas été agréablement surprise ! Certes, ce roman n’est pas aussi peu inintéressant que je m’attendais, mais il ne laisse pas non plus un souvenir imperissable. Il demeure un divertissement sympathique, à lire en vacances en Bretagne, pourquoi pas, mais n’est en aucun cas un incontournable de la littérature de vampires. Aucune surprise ne vient perturber la ligne droite de cette enquête dont nous devinons très rapidement le “coupable”, les tenants et aboutissements, et la résolution finale. L’intrigue suit son cours, sans dévier, de manière somme toute agréable, mais trop prévisible pour une bonne lectrice comme moi. L’atmosphère était plaisante, j’aime les mystères de bord de mer, les tempêtes, les petits bourgs à la faible lueur vacillante s’échappant de l’unique auberge du village, recelant de légendes plus ou moins oubliées, mais qui fait office d’histoires vraies pour les gens du bourg, et qui servent également à éloigner les étrangers, toujours trop curieux et porteurs de nouveautés indésirables. Au-delà de ça, l’histoire pourrait être comparée à un épisode médiocre d’une série B fantastique américaine, que l’on mate un dimanche après-midi parce qu’on n’a pas grand chose à faire. Ma critique peut sembler dure, mais c’est ma déception qui parle. C’est pas mal, sans plus.
Ma note : **
6 commentaires:
Ha ha ha ! Je pense que ta critique ne sera pas la plus dure de toutes...
Tu l'as terminé ? ^_^
@Nakiami : pourquoi tu dis ça ?? ^_^
@ Gaenaria : Aie aie aie, si tu te trouves dure, il va falloir que je revois ma copie, et pas qu'un peu !!
Non non, il faut dire ce qu'on pense, même si la critique est sévère.
Je me trouve dure car en général je suis assez bon public, et n'aime pas trop "descendre" un livre (j'ai toujours une petite pensée pour l'auteur). Mais cela me regarde et CaroLire ne se pose pas en censure, loin de là.
Il faut mettre la critique telle qu'on l'a pensée ! ^_^
Oui je l'ai fini, je mettrai ma critique demain (si je trouve le temps de souffler)...
Moi, j'ai souvent une petite pensée pour le lecteur :-)
Blague à part, je ne pense pas être spécialement sévère quand je parle d'un livre ; je peux trouver de grandes qualités à un ouvrage sans pour autant l'avoir apprécié. C'est le cas par exemple de "La maison où je suis mort autrefois", que j'ai trouvé très réussi, bien écrit, bien maitrisé, avec un climat oppressant très efficace, mais dans lequel je n'ai jamais réussi à "entrer". Ceci dit, hein, les vampires du Finistère, j'ai beau chercher... (oups !). Je posterai ma "critique" surement ce weekend, dès que j'aurais 5 mn.
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